Visite de l’agglomération Nantaise
Au cours de cette première matinée à Nantes, nous avons fait le tour de l’agglomération en car et nous sommes passés sur quelques sites emblématiques et lieux de centralité notamment autour du périphérique de Nantes.
Le plan paysage 2010 de la ville de Nantes a été réalisé en 2009 par un architecte français. Il préconise une structuration les formes urbaines pour densifier la ville, et hiérarchiser les voies. Les boulevards datent de la fin du 19ème début du 20 ème siècle à Nantes.
La ville nantaise s’organise autour de deux ceintures de boulevards, puis d’un périphérique situé à environ 5km du centre-ville.
L’épannelage des rues est travaillé, il s’agit d’une forme simplifiée de la masse bâtie, ce qui permet de donner un rapport entre largeur de rue (façade à façade) et masse du bâti (ou hauteur). Ainsi, plus les constructions sont hautes plus on a un effet de corridor qui donne de l’ampleur au boulevard, un aspect monumental. Différentes dimensions sont données à la rue : avec des R+5 et R+6, donnant l’impression d’avoir une rue plus structurée qu’avec des maisonnettes. Les nouvelles constructions sont généralement plus hautes que les anciennes, ce qui permet de gagner en visibilité et permet de densifier la ville.
Les alignements de façades sont différents du fait de la suppression du plan alignement. On peut également remarquer l’apparition de murs pignons. Le but était d’élargir les rues afin de faire passer plus de voitures.
Boulevard des Anglais
On a ici une grande variété de traitement architectural.
Le redans constitue en un décrochement sur la façade, donnant ainsi une autre dimension à l’immeuble.
On note un ensemble d’habitat social en cours de réhabilitation, avec un retraitement des façades ainsi qu’une réhabilitation thermique.
Enfin, on note la présence de nombreux habitats sociaux datant d’avant les années 1977 qui ont été réhabilité par l’extérieur.
Boulevard du Tertre
Avec le renouvellement urbain, les constructions sont maintenant davantage en hauteur. Le but est de redonner de l’ampleur au boulevard, qui est très large. La largeur, de façade à façade est d’environ 19 mètres.
Il y a une réelle volonté de faire monter les constructions, avec des habitations supplémentaires afin de mettre en valeur la revalorisation.
Saint-Herblain : Sillon de Bretagne
Cet immeuble date des années 1975 et est considéré comme étant un monument à la gloire de la modernité.
Ayant la forme d’une pyramide, sa hauteur est de 87m (130m avec l’antenne), et est constitué de 29 étages, offrant ainsi 850 logements.
Il constitue un signal d’entrée dans l’agglomération nantaise, et un signal urbain du nord de la Loire.
Le sillon a été réalisé par un opérateur social et on note qu’il a été réhabilité de nombreuses fois.
Par ailleurs, on peut trouver de nombreux logements mais aussi des bureaux (13700m²) au centre dans la partie haute de la pyramide, et enfin des logements vacants pour les collectivités.
Un centre commercial est également présent, en contrebas, avec une offre de 50 magasins. L’immeuble a été travaillé par quatre grands architectes.
La DDE a souhaité une image moderne de sillon en un seul immeuble et non plusieurs. Depuis les années 1980, l’immeuble est en procédure d’exception.
On parle de sillon en référence à un sillon qui coupe deux régions de morphologies différentes.
Le projet de 2009 était de détruire 200 logements et en construire plus de 1000 à proximité du quartier. Aujourd’hui on compte environ 780 logements, avec ascenseurs et cages d’ascenseurs, circulations intérieures, restructuration aussi en profondeur, façadisme (traitement des façades) mais pas uniquement.
C’est un immeuble restructuré en profondeur, tout à fait réhabilitable. L’objectif majeur est d’avoir une diversité des fonctions. On remarque la présence de nombreux promoteurs, ce qui est un signe que le quartier n’est pas stigmatisé.
Atlantis
A l’échelle de l’agglomération, il s’agit du deuxième plus grand centre commercial en termes de surface.
Par ailleurs, il y a un véritable traitement des espaces verts aux abords du centre commercial afin d’attirer les clients. Ce traitement du caractère paysager ainsi que le travail des espaces extérieurs a pour but de donner un aspect agréable, durable mais non au détriment de l’efficacité économique, mais aussi dans le but de laisser tout de même de la place aux stationnements (surface, sous-sol). Il s’agit ici d’un urbanisme dit commercial.
Rezé
Cette unité d’habitation de Le Corbusier se caractérise par un immeuble symbole de la ville de Nantes au Sud de la Loire. Ce projet plus petit que la cité radieuse de Marseille fût lancé par un SAHLM (coopérative de logements sociaux) en coopération avec Le Corbusier. Le début de la réflexion date du début des années 50, mais à l’époque, le projet était trop cher et bien trop technique. André Voganski (disciple de Le Corbusier) a beaucoup oeuvré pour la réalisation de ce chantier. La construction a débuté en 1953 et s’est achevé en 1959.
Les couleurs rouge, jaune, vert, bleu sont spécifiques à une certaine époque.
Le bâtiment est sur pilotis donnant ainsi une impression de légèreté. On retrouve à proximité une église, la mairie, la rocade, le périphérique et de l’habitat ouvrier. Enfin on compte environ 300 logements pour environ 1400 personnes.
Opération de récupération d’un délaissé
Un parking de dissuasion a été aménagé en direct avec le busway : c’est un bus qui passe régulièrement pendant les heures de pointe, soit environ toutes les 5 minutes et de manière plus espacé en dehors de ces heures. Des parkings relais ont été construits en liaison avec le busway, cela permet de jouer sur le nombre de places nécessaires le long de la ligne de busway.
Quartier Bonnegarde
Ce quartier a été mis en avant par le CAUE (44). Il s’agit d’une réhabilitation d’une ancienne friche, délaissée. Les pénétrantes ont une image importante d’où l’intérêt de les traiter joliment. Pour le projet, il y a eu une prise en considération d’un vieux mur qui marque la limite parcellaire, et également le respect d’un tracé ancien, de la trame urbaine.
Des logements sont situés à l’arrière de l’hôtel et des bureaux par rapport à la voirie. L’intérêt est de retraiter la façade urbaine d’entrée de ville.
Les bureaux sont occupés par le privé comme par le public (Ressources humaines de Nantes métropole). On note également une multiplicité des services grâce notamment au busway, un couplage des transports avec les opérations d’urbanisme. (Résidentiel, tertiaire, artisanat, commerces, hôtellerie sont connectés aux transports urbains) et une conception de l’urbanisme autour des noeuds multimodaux et des points d’arrêts.