Présentation et visite du quartier Bottière Chénaie ; exemple des nouvelles formes urbaines diversifiées propres à favoriser mixité et diversité
« Ce n’est pas un éco-quartier mais un quartier du 21ème siècle »
« La ville est un outil de communication et d’échange sans logique technique »
On y retrouve très peu d’appareillage néo-écologique mais c’est l’approche comportementale qui est privilégiée.
Cette ZAC prend place à l'ouest de Nantes et s’étend sur 1000 ha. Il se trouve entre le périphérique et le boulevard du 19ème. Il compte 32 000 habitants. Il est entouré par un quartier pavillonnaire et des équipements scolaires (lycée, collège, etc.).
Ce quartier s’inscrit dans les traces du paysage maraîcher.
Le quartier est traversé par des voies radiales et transversales. Le tracé des voies ne sont pas rectilignes afin de donner du mouvement à la ville. A l’intersection de ces axes se trouve une place réunissant des commerces et divers équipements. Les espaces publics ont d’ailleurs été réalisés en partenariat avec une commission handicapée afin de rendre ces espaces accessibles par tous.
Tout un travail a été réalisé pour intégrer le nouveau quartier dans son environnement. En effet les nouveaux aménagements peuvent paraître froids, c’est pourquoi certains éléments ont été préservés et réhabilités aux quatre coins de la ville (comme des fermes maraîchère, des anciens murs, puits, chemins,haies, etc.). De plus, à partir de l’analyse du vieux cadastre, un ancien ruisseau a
été remis à nu. Celui-ci traverse le quartier de part en part offrant ainsi une
coulée bleue.
Le quartier est divisé en plusieurs lots de natures différentes :
De 1 à 3 : pavillonnaire
De 4 à 12 : plus dense
De 13 à 15 : petit collectif sans voiture
De 16 à 22 : parc habité
De 23 à 24 : un concours d’architecte a été lancé
Différentes politiques sont mises en place au sein de ce quartier. La première concerne la ville des courtes distances.
Des aménagements ont été effectués pour créer des cheminements piétons et cyclistes afin de circuler entre les commerces et équipements de manière sûre et agréable.
La seconde est de faire de la ville un lieu d’échanges, du vivre ensemble. Cela passe par des espaces publics et privés de différentes natures (espaces verts, jardins ouvrier, etc.).
Un autre axe de travail concerne les polarités urbaines. En effet, le paysage urbain actuel se compose de micro polarités diffuses. Le but est donc de renforcer les polarités à l’échelle du grand projet. De plus, une nouvelle polarité a été créée ici avec notamment la construction d’une médiathèque.
Le facteur biodiversité est primordial dans le projet. Le quartier s’organise autour d’un parc qui relie les différents secteurs. Ce dernier permis également d’offrir une coulée verte qui ouvre le quartier au reste de son environnement. Le parc est structuré par un ruisseau. L’idée est de laisser la nature se régénérer toute seule.
C’est pourquoi très peu de plante ont été plantées. De plus, la végétation est laissée à son état naturel (sans fauche) sur la majeure partie du site. Une politique 0% de phytosanitaire est instaurée au sein du quartier. Une zone du quartier est consacrée à l’installation de jardins familiaux partagés.
C’est un espace collectif qui favorise le partage entre des personnes de divers horizons (différentes couches sociales, natures, âges, etc.).
Un important travail sur l’eau a été mené. En effet, l’essentiel de l’eau est régulé sur place à l’aide de divers procéder (noue, canal, bassin, etc.). Tout est régulé en surface de façon naturelle.
Cependant la question énergétique n’a pas fait l’objet de mesures particulières. En termes d’habitat, les élus ont souhaité favorisé la diversité des offres de
logements. On y retrouve du logement social classique, du logement à prix abordable ou encore du logement à l’accession.
Le logement social représente 25% du parc.
L’idée était de réaliser du logement dense afin de lutter contre l’étalement urbain tout en cherchant à préserver l’intimité des habitants. Pour cela, un important travail a été mené. Chaque logement dispose d’un espace extérieur caché de la vue des voisins (balcon, loggia, cours intérieure, etc.).
De plus, les modes d’habitation sont très divers. On y retrouve du collectif et semi-collectif ou encore de l’individuel.
La forme urbaine est donc compacte et dense mais intime. Ainsi 2 500 logements ont été réalisés sur une surface de 35 ha (soit 130 logements par hectare, soit 10 fois plus qu’un lotissement). Aucun renouvellement urbain n’a été réalisé sur ce site.
Le traitement des déplacements est un réel enjeu. Au sein de ce projet la voiture n’est pas écartée. En effet chaque logement dispose d’un emplacement. Les parkings sont placés sous les bâtiments collectifs pour ne pas gêner le regard. Cependant, les modes de déplacements alternatifs sont nettement favorisés (tram, vélos, etc.)