PNR d'Armorique (20/06/2013)

27/06/2013 22:53

Le Faou – Parc Naturel Régional d’Armorique

Nous avons suivi l’intervention de Fréderic Roger, directeur du Pôle Biodiversité et Centre de Vie qui compte 11 salariés au total. Sa présentation du PNR Armorique s’est déclinée en quatre parties distinctes :

1) Le PNR comme Outil de Développement Local

                Un Parc Naturel Régional est un label reconnu par l’Etat français depuis 1967 (en coopération avec la DATAR) et indiquant un territoire remarquable, dont il est souhaitable de préserver la qualité paysagère, ou le patrimoine culturel et historique. Il ne s'agit pas d'une réserve naturelle, mais d'un espace où l'on recherche un équilibre entre développement économique et respect de l’environnement.  Un PNR peut aussi constituer une solution dans le maintien d'activités traditionnelles en déclin. On compte aujourd’hui plus de 48 PNR sur le territoire français, disposant chacun de leur propre Comité Syndical et de leur propre Charte de fonctionnement, chaque Parc est donc responsable de sa propre gestion. Néanmoins, les objectifs de ces derniers sont bien souvent identiques : protection de l’identité paysagère, accueil du public, développement économique et social.

2) Quelle gouvernance pour l’Armorique ?

                Le PNR Armorique fut le second Parc Naturel Régional de France lors de sa fondation en 1969. Aujourd’hui, il s’étale sur plus de 125 000 hectares et compte en son sein plus de 66 000 habitants. A l’origine, seules 25 communes étaient comprises dans le périmètre du Parc (44 communes aujourd’hui), ce dernier a donc connu une expansion assez forte depuis 1969 mais est véritablement monté en puissance dans les années 1980 lorsque 10 maisons thématiques et 20 emplois-jeunes furent créés par exemple. Depuis les années 2000, l’accroissement du site est plus modéré, car l’alternance ininterrompue des élus au sein du Comité Syndical du Parc (17 membres composent le Bureau restreint) empêche les projets de grande ampleur.

3) La charte 2009-2021 :

                La charte adoptée par le PNRA   est avant tout un contrat d’objectifs partagés avec les acteurs du territoire. La révision de la charte s’est engagée  en 2006 et a été approuvée en 2010. Ce document  est un cadre de travail contractuel, valable pour 12 ans et signé par tous les acteurs. Suite à la révision de 2006, on remarque un nouveau positionnement des politiques régionales et départementales. Le Parc est maintenant davantage à l’écoute des communes du territoire,  il renforce ses missions de conseil et fédère les acteurs du territoire. On distingue désormais 3 nouveaux défis : La transmission du patrimoine, la préservation de la biodiversité et le renforcement de la vitalité dans le Parc. Ainsi, le PNR a décidé de suivre les 4 grands axes suivants : conforter la richesse et l’originalité des éléments de patrimoine qui fondent la qualité de vie des habitants , conjuguer l’évolution des activités de l’homme et la valeur des patrimoines (naturel, terrestre, insulaire et maritime), faire vivre des patrimoines et la création artistique par des projets fédérateurs et enfin transcrire l’esprit du partenariat, du local à l’international (coopération, évaluation,…)

4) Les actions menées au sein du Parc

 

                De nombreuses actions ont été menées au sein du PNRA, de natures très différentes. Tout d’abord, des programmes inter-régionaux ont été mis en place. Il s’agit de coopérations avec plusieurs organismes à grande échelle. Des missions-conseil ont aussi été faites et visent à intervenir sur des projets d’aménagement des communes du Parc. Le personnel du PNR peut fournir un appui technique aux communes et accompagner des projets. D’autres actions ont été menées, comme l’instauration en 1997 d’un observatoire national photographique du paysage. Le Parc est également intervenu dans la gestion agricole des espaces naturels et dans la promotion des pratiques « durables ». Par exemple, le PNR favorise l’installation de jeunes agriculteurs (par des aides financières). Depuis 2008, le PNRA  met en œuvre les Mesures Agro-Environnementales Territorialisées (MAET) dans les sites Natura 2000. Il s’agit d’actions en faveur de l’agriculture durable, du soutien des pratiques agricoles respectueuses de la biodiversité.