Domaine de Menez Meur (20/06/2013)
Le Domaine de Menez Meur, fondé en 1868, est situé sur les contreforts des Monts d'Arrée. Il s’étend sur 680 hectares et abrite un élevage conservatoire. Il est aujourd’hui une propriété du conseil général du Finistère et est géré par le Parc naturel régional d’Armorique. Il permet de faire découvrir le patrimoine naturel breton à travers des circuits d’interprétation balisés.
En 1979, une concertation entre le l’INRA et le Musée d’Histoire Naturel a permis d’encourager les éleveurs d’animaux sauvages rares à réaliser un meilleur entretien des espèces. Notamment, afin de favoriser la conservation génétique, une prime aux éleveurs est versée si ces derniers utilisent le stud-book. De plus, la préservation de races locales dans la région où elles sont nées est encouragée.
L’aspect ludique autour de certaines races d’animaux rares se développe tout comme le problème de consanguinité. Cependant même si une réelle prise de conscience de la protection de la faune et de la flore s’est faite, l’homme continue de faire disparaître certaines races notamment par la recherche de « races standardisées », comme la Prim’holstein et la normande. Une race est dite menacée lorsqu’elle est représentée par moins de 500 individus.
Ce parcours animalier concentre de nombreuses espèces : l’âne (animal très utilisé dans les pays en voie de développement car peu cher, peu rapide et de taille limité) et le Shetland (qui n’est pas menacés d’extinction), le cheval de trait, la vache armoricaine, deux espèces de chèvres, l’auroch reconstitué (espèce rustique), le porc, le cheval breton, l’Highland Cattle (qui vit dans les zones froides), la truie (qui provoque de nombreux dégâts lors de la recherche de vers) le mouton d'Ouessant (en cours d’extinction), la vache bretonne pie noire.
On y découvre le principe de la sélection raisonnée, la perte actuelle de nombreuses espèces de porcs, l’importance de la réalisation d’inventeurs… à travers des panneaux d’information qui longent le parcours. A noter que pour lutter contre cette perte de biodiversité suite à l’extinction d’espèces de flores rares, il existe des banques mondiales de réserve génétique (conservation de graines,…).
Le paysage est très dépendant de la taille des animaux et de leur nombre à l’hectare. Le maximum de bêtes qu’il puisse y avoir est de 3 pour 2 hectares. Si les animaux ne sont pas maintenus sur un espace alors rapidement on observe un enfrichement de celui-ci, une fermeture du paysage.
En ce qui concerne le paysage du parcours, nous avons remarqué qu’il concentre sur 100 hectares une pessière. Cela nous a interloqués car l’épicéa n’est pas originaire de Bretagne et car il produit de plus peu de matière organique, d’où la pauvreté en espèces herbacées. Plus loin, l’ajonc et le genet prédominent.
Ce domaine est composé également d’un réservoir pour observer la faune et la flore (ex : blaireau, renard,…). Il existe également un talus planté depuis 5000 ans destiné à la production de bois, il permet de conserver les os.