Mairie de Concarneau (18/06/2013)

27/06/2013 22:51

    La réception à l’hôtel de ville a eu lieu avec Alain Legalec, directeur du service urbanisme et des affaires foncières pour la collectivité, et François Besombes, 1er Adjoint en charge de l'Economie, du développement durable et de la Communication et élu à la communauté d’agglomération en charge des transports et déplacements.

La ville de Concarneau compte 20.000 habitants. Son EPCI comptant plus de 50000 habitants, il est devenu récemment une communauté d’agglomération, mettant en avant la ville-centre de Concarneau qui accueille les équipements et les services dont les autres ont besoin. Cet EPCI compte une centaine d’employés, qui travaillent souvent aussi pour une des communes.

Les techniciens n’ont pas d’opinion politique à dévoiler (neutralité politique) à l’inverse des élus. Cette différence est visible en mairie : les services techniques sont dans des couloirs séparés des élus.

L’élu doit garder une certaine distance avec les électeurs concarnois et les habitants de l’intercommunalité, dont il est également le représentant. Il a souligné la compétition entre les instances communales et intercommunales. « Il faut exister dans une interdépendance avec les autres ». Il peut également exercer dans un domaine où il a peu de connaissance (M. Besombes n’avait aucune connaissance en aménagement du territoire auparavant, alors qu’il doit côtoyer ce domaine).

Aujourd’hui, l’Etat engage des procédures d’intercommunalités avec des aides aux financements. La volonté de créer de grandes agglomérations crée des interstices où les communes isolées se rassemblent, un peu par défaut sans réel projet politique initial.

Les EPCI de Concarneau et de Quimperlé sont en concurrence, même s’ils ont failli, à une époque, fusionner, mais désormais elles présentent des projets qui s’opposent. Le nouveau SCOT, qui entrera en vigueur en 2013, tournera plus l’agglomération vers Quimper. Mais les élus ne savent pas exactement vers quoi va tendre l’intercommunalité dans le futur.  Cependant les discussions se font également à travers le Pays de Cornouaille qui rassemble 5 EPCI.

Concarneau détient de petits services d’urbanisme (2 agents) mais de nombreux réseaux publics sont gérés en régie (pas de délégation) d’où un grand nombre de personnes aux services techniques.

D’autre part, il est difficile de « faire faire» par la municipalité aujourd’hui car les projets sont administrativement très longs à mettre en place (d’un point de vue démocratique et juridique, comme c’est le cas pour le futur centre de secours (plus de cinq ans pour résoudre les différentes problématiques).

A Concarneau, la protection du littoral est extraordinairement réussie. Les dynamiques actuelles sont tournées vers la mer et la mise en valeur du patrimoine : le tourisme (1 million de visiteurs dans la ville close, classée en ZPPAUP), la pêche artisanale, et la construction navale. En parallèle, la ville souhaite plus développer la fonction résidentielle au détriment des commerces dans la ville close, et bénéficie d’aides pour cela. Cette économie résidentielle est importante (les urbanistes de Quimper l’ont  d’ailleurs également souligné). Les procédures classiques de reconstruction de la ville sur la ville par la densification sont soulevées dans un contexte où l’immobilier est attractif (prix abordables et belle architecture).


Au final, cette rencontre nous a laissé clairement percevoir les différents rôles des élus et des ingénieurs territoriaux. Ces derniers ayant, à Concarneau, une dynamique législative qui permet de dynamiser la ville et de la préparer aux évolutions à venir. Rappelons enfin que les élections municipales auront lieu l’année prochaine.