L’île de Nantes

19/06/2013 11:06

Historique


Au XVIIème siècle, l’île de Nantes était composée de plusieurs îles. Les bras de Loire ont été comblés pour n’en former qu’une seule. Le territoire est alors d’une longueur de 4,9km et de 1km de large, avec une surface de 4,5 ha. Au XIXème siècle, à l’Ouest, se développe des chantiers navals. En 1987, le dernier bateau, « le Bougainville », part de l’île.
En 1989, l’équipe municipale menée par Jean-Marc Ayrault, propose le lancement d’un programme de réaménagement de l’île. Un concours est lancé dans les années 2000. Les maîtres d’oeuvre choisis pour la transformation de « l’île de Nantes » sont Alexandre Chemetoff et Jean-Louis Berthomieu. En 2003, la SAMOA (Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique) est créée pour le lancement du programme. Ses deux pôles de compétence sont l’aménagement et la mise en réseaux des acteurs. Des travaux d’envergures sont lancés.
En 2010, une équipe d’architectes et d’urbanistes est mise en place. Ils resteront 10 ans sur le projet urbain. Ils cherchent à relier les différentes plaques de l’île de Nantes en mettant en place une trame paysagère avec un ensemble de plantations. L’île de Nantes jouerait alors le rôle d’agrandissement du centre-ville. Le plan de transformation est actualisé tous les six mois.


Le programme d’aménagement


Les différents acteurs : Nantes métropole, la SAMOA, Le Smets/uaps s’associent pour la réalisation du projet.


La réalisation du projet


La première phase d’aménagement con

cerne le traitement des quais François Mitterrand. Une passerelle piétonne, la passerelle Churchill a été construite en face du palais de justice bâti par Jean Nouvel en 2001. Des lieux normalement situés en centre-ville, tel que le palais de Justice, ont été déplacés sur l’île de Nantes dans la prolongation du faubourg proche. Sur les quais, le mobilier rappelle le patrimoine industriel de l’île. L’été, des aires de pique-nique sont installées.
Sur le reste de l’île, ainsi que sur l’ensemble de la ville, la Samoa met en place l’opération Green Island consistant à proposer des aménagements provisoires sur les friches en attente d’un projet. Les espaces verts sont travaillés et certains sont laissés sans traitement. Des associations réalisent différentes animations telles que des cheminements dans les parcs en friche, des structures en bois réalisées par l’école d’architecture nantaise, le jardin C (un jardin d’expérimentation de dépollution par les plantes) réalisé par l’association MIR, etc.

A l’horizon 2030, le CHU de Nantes, aujourd’hui situé en centre-ville derrière la Loire, devrait être déplacé sur l’île pour créer un parc de 20 ha. Deux sites, le CHU et Laennec seraient regroupés pour ne former qu’un seul pôle. Le site étant en pleine reconfiguration, ce projet est d’actualité.
Des opérations sont réalisées partout sur l’île avec la construction de bâtiments remarquables. Durant notre découverte de l’île, nous avons pu observer le « Mani », dont le nom vient du mammouth du film d’animations l’Age de glace ainsi que l’ « Ile rouge ».

Une des opérations concernent « le quartier la création ». Ce projet consiste en la réhabilitation de l’ancien site Alstom. Ce site servait, suite au départ de l’entreprise, de salles de concert ou d’emplacement pour le festival de la musique. Le projet de F. Asy consistait en la conservation du bâti industriel. Des petites entreprises se sont implantées naturellement et ces halles sont devenues importantes pour le quartier. Le site devrait prochainement être reconfiguré en école des Beaux-Arts. Des percées seront réalisées pour créer des espaces d’exposition, une école, des espaces pour des séminaires, des bureaux pour la mise en réseau d’entreprises créatives.
L’école d’imprimerie est située en face. C’est une fabrique d’oeuvres artistiques. Elle possède deux salles de concert.
Le paysage industriel du chantier naval a été conservé, avec un espace ouvert témoignant du passé. 8000 ouvriers travaillaient autrefois sur le site. Aujourd’hui, des entrepôts, des cales de lancement pour les bateaux, les chemins de grue et les pavés sont encore visibles grâce à la volonté des politiques. Ils ont été végétalisés et accueillent des évènements. La culture occupe une place fondamentale dans le projet. On retrouve le manège des monts marins, aire de jeux pour les enfants, s’élevant sur trois étages et se composant de machines mobiles. Un grand éléphant de métal a été construit par la compagnie de la machine. Il se déplace, peut prendre des passagers, jette de l’eau, etc.

Face au manège des Monts Marins, un écoquartier dit écoquartier de la Prairie au duc a été bâti. Il a été labellisé en 2009 et se compose de logements sociaux avec 7000 habitants prévus. Il accueillera l’école Aimé Césaire. Le but est d’attirer les familles et les étudiants sur l’île. L’opération a été mise en place par une équipe de nouveaux urbanistes de paysagistes par les organismes tels que Nantes habitat et Transolar.

Parmi les éléments les plus remarquables issus des anciens chantiers, on retrouve la Grue Titan, sur les bords de Loire, classée monument historique. A proximité, le Quai des Antilles accueille des anneaux lumineux de Buren qui ont pour but d’amener à découvrir l’art d’un autre oeil.

Une ligne Chronobus, traversant l’île d’Est en Ouest est prévue pour septembre 2013. D’ailleurs, les boulevards où ce transport en commun circulera seront végétalisés.